67.
1. Après quelques semaines de relative évolution, de légère prise de recul, je stagne désormais. Voire, je régresse.
Il m’a été suggéré d’aller voir un psychothérapeute, pour régler des problèmes ; ceux-ci, et d’autres, qui viennent de l’enfance.
Ce n’est pas de l’orgueil ou de la fierté, mais je n’irai pas, parce que je n’en ai pas envie, tout simplement.
2. Les impressions et ressentis varient énormément, selon les jours et les heures de la journée.
Chaque matin, je fais face à une solitude crue et blême. Il y a des heures où l’on pense en bloc que rien n’en vaut la peine.
Le soir est plus tamisé, plus nuancé. Le vide n’est pas le même. Il a plus de relief, se nourrit d’autres choses et n’est plus vraiment le vide.
3. Bientôt les vacances. Je les appréhende un peu.
C’était un voyage que nous voulions faire à deux, un (très petit et modeste) périple de villes en villes, un retour aux sources. Et j’y vais seul.
Je me vois déjà errer dans les rues. Seul, assis dans des avions, marchant dans les villes, dormant dans de lointaines et esseulées chambres hôtels.
Je ne fuis pas la solitude, compagne de longue date, simplement tapie derrière la porte et qui attendait de m’ouvrir ses bras à nouveau.
Ce sera aussi l’occasion de s’aérer, de s’éloigner, de penser à autre chose, plutôt que de vivre enfermé.
Mais je ne suis pas un être sociable. J’ai tendance à fuir mes semblables ; non que je repousse les gens mais je ne fais rien pour m’en approcher.
Ce sont des choses qui ne changent pas. On est ce que l’on est. D’ailleurs, je ne songe pas véritablement à changer. C’est un tort, mais je ne me ferai pas violence.
4. Je crois en cette phrase : le plus beau reste à venir.
Et aussi. Il y a un temps pour tout. Un temps pour s’attrister et un temps pour se réjouir. Un temps pour détruire et un temps pour construire.