68.
Comprendre que tout se finit. Que chaque chose est limitée, enserrée dans son humble portion.
Apprécier les pauses, même si elles ne sont que provisoires. Etre serein, même si cela recommence.
Que le voyage débute et ne penser, ni à sa fin, ni au lendemain de sa fin.
J’abhorre les segments. Même si les droites n’existent pas, je veux y croire. Je n’ai pas à borner mes espoirs, à enserrer mes rêves dans de raisonnables cases. Ils le sont tellement, pourtant.
Ces mots maladroits, bancals et faussement hermétiques pour aboutir à une banalité : apprendre à apprécier le présent. Le bonheur de pouvoir sentir le vent et entendre le bruit de ses propres pas.
Se rappeler ses rêves. Ceux où l’on court sans cesse, empli de joie, sans perdre de force, sans s’essouffler. Ces rêves merveilleux de fuite à travers des forêts closes dont on saute les barrières.
Et aussi, ne pas (se) comparer. Chacun son propre chemin, ses passages, ses tunnels, ses sentiers, ses gouffres et ses impasses. Et ses voies royales.
Et oublier aussi, ne pas tout théoriser. Et vivre surtout.