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Journal d'une chute (et d'une rémission)
11 octobre 2008

80.

Quelques réflexions, juste avant de partir.

1. L’une des sources de mes difficultés est sans doute de toujours croire que tout est profondément dramatique. J’aurais aimé pouvoir prendre la vie avec joie, légèreté et amusement. Mais certains sont des murs de sable et chaque caillou jeté, si infime soit-il, laisse une trace.

Et que dire lorsque ce mur de sable se double d’une haute muraille aveugle derrière laquelle je demeure avec une résignation légèrement teintée d’une fierté mal placée ; une prison que j’ai bâtie et que je ne sais pas détruire, si tant est que je le veuille.

Absence totale de communication et enferment absolu ne font visiblement pas bon ménage.


2.
L’oscillation permanente entre des états d’esprit et des pensées contradictoires se poursuit sans cesse.


3.
La place vide laissée par la peine et la tristesse qui s’amenuisent a été colonisée par une colère débordante et haineuse.


4.
Les deux cycles de sept ans sont aujourd’hui totalement achevés. De quoi seront fait les suivants est une question que je ne me pose pas vraiment.


5.
Je doute de revenir ici avec plus de sérénité. Mais je ne désespère pas que le plaisir de sentir le sol sous mes pas, de me savoir vivant et parfaitement libre me donne l’envie de continuer et de croire. En beaucoup de choses.


6.
Merci aux passants et à bientôt. Je ne vous ferai pas l’affront de vous demander de bien vouloir excuser mes absences, passées et à venir.

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Commentaires
C
Saralynn > je ne sais pas quoi te répondre, si réponse il doit y avoir.<br /> <br /> j'avoue que ton commentaire me laisse un peu perplexe...<br /> <br /> navré (je ne le suis pas vraiment en fait) de ne pas apparaître comme un combattant. Tel n'est pas mon but. Chacun ses combats.<br /> <br /> Amélo poulain ;)
S
Il y a toujours une part dans tout ce qu'on dit, même dans le mensonge. Seulement, tu t'es voilé la face et tu t'embrouille. J'attendait de toi que tu te reprenne, et voilà que ce que je dis te fais changer d'avis.<br /> <br /> Tu n'as pas fais que des erreurs, mais tu en as certainement fait. Et, à propos de ton mariage, je ne t'ai pas demandé ton avis, puisque vous n'avez pas vécu ensemble au moins dix ans, je trouve justifié de te dire que ton mariage était sensiblement pareil que toi, il se voilait la face.<br /> <br /> Et pour ton profil, tu peux rire. Parce que moi, c'est comme cela que je te vois, et ça ne me fais pas rire du tout. J'aurais préféré te voir comme un combattant avant et après. Et pour moi, tu ne t'es battu dans aucuns de tes combats. Peut-être que je ne sais pas tout de toi, mais je me base sur ce que tu veux bien nous donner.<br /> <br /> Et ce que tu me donne, à moi, c'est ça, l'image d'un homme désespéré qui s'imagine Amélie Poulain masculin. En un peu plus désoeuvré. Ce n'est pas un compliment, ni un reproche et encore moins une blague. Je t'entends déjà rire devant ton écran, en train de marmonner des choses envers mon inconscient. Je ne suis pas télépathe, trouve autre chose. Et arrête de prendre tout au mot.<br /> <br /> Je me suis peut-être trompé, mais, dans mon avant / après, il y a bien une part de vérité. Tu as changé.<br /> <br /> Saralynn, qui ne comprend plus ce que Charlie veut dire. Un coup oui, un coup non, on croirait entendre un indécis. Ai-je raison ? Avec lui, sûrement pas. Je n'aurais jamais raison.
C
Saralynn > Je n’ai naturellement pas fait que des bons choix. Euphémisme magistral.<br /> <br /> La lecture d’un de tes commentaires suggère que ce qui est ici est composé d’une part de mensonge ; c’est du moins ce que j’ai cru comprendre, mais j’ai peut être mal saisi. Loin de moi l’envie de me justifier. Mais j’aurais bien aimé que tout cela ne soit que fiction. Et encore n’ai-je pas tout conté. Certaines choses bien réelles auraient fait paraître le tableau encore moins vraisemblable. Et pourtant.<br /> <br /> Je sais que tout le monde est torturé par des tas de choses. On est tous égaux là-dessus, mais certains plus que d’autres.<br /> <br /> Je sais aussi que tout cela est d’une banalité affligeante et que des tas de gens vivent la même chose. Mais ce n’est sans doute pas une raison de ne pas ressentir ou de ne pas l’exprimer. Chaque goutte d’eau se croit singulière, et finalement elle l’est un peu.<br /> <br /> Nul besoin de monter une association quelconque, bien que celle des inadaptés (tant qu'à faire, je préfère ça à handicapé ;) de la vie me conviendrait tout à fait.<br /> <br /> J’ai évidemment une part de responsabilité. Qui n’en a pas. Mais je souris tout seul devant mon écran à l’évocation de mon supposé profil avant / après. On s’est rarement autant trompé sur moi.<br /> <br /> Enfin, au risque d’étonner, je ne pense m’être marié, ni trop vite, ni trop jeune, ni avec la mauvaise personne.<br /> <br /> Moi qui ne voulait pas me justifier, ça en a tout l’air, dis donc....
S
« Je ne suis pas un enfant, et je prends la vie avec légèreté. »<br /> <br /> Dans mon passage, il y avait aussi, « joie » et « amusement ». On ne peut pas s'amuser tout le temps. Il y a un temps pour tout (ah! la vieille rengaine).<br /> <br /> Je me trompe peut-être, mais on a un but. Il change sensiblement suivant les personnes, mais grosso modo, c'est toujours le même. On a envie d'être aimé, et d'aimer en retour. C'est la loi humaine, comme si ce qui nous avait créé nous avait reproduit en plusieurs, pour essayer de trouver une personne pour s'améliorer. C'est un peu confus mais je suis certaine que tu comprendras. & Charlie aussi.<br /> <br /> Je n'ai pas prononcé une seule fois le mot « plainte ». Ni en verbe, ni en adejctif. Dans la vraie vie, je l'imagine avant et après. <br /> <br /> Avant, ce serait un fêtard immunisé contre la gueule de bois, fouillant dans les affaires de sa femme. Peut-être un peu macho.<br /> Après, il deviendrait quelqu'un de docile, fatigué et qui a constamment des cernes sous les yeux. Il serait peut-être devenu un peu geek.<br /> <br /> Merci, Médiatrice-Gann. Essaie de comprendre ce ue j'ai écris, si tu y arrive. Moi-même, je ne comprends que les grandes lignes.
A
"bon voyage" Charlie ... deux périodes de 7 années, wouah, en vlà du symbole .... ! la vie est faite de cycles, des légers, des dépressiogènes ...<br /> <br /> et alors ?<br /> <br /> continuer, apprendre à se redresser, à se reconstruire en doutant, en faiblissant, en êtant humain ... <br /> <br /> la colère ? hum ? une étape du deuil disent les spécialistes, une gangue étouffante, selon moi, et pourtant, nécessaire pour redevenir une personne debout parmi les autres ...<br /> <br /> qui te demande de revenir ici avec sérénité ? est ce un objectif que tu te fixes ? t'imposes ? ...<br /> <br /> peut être que tu as encore des choses à apprendre, pour gagner cette paix ? est ce vraiment ce qui t'importe ou ton monde spirituel t'est préférable à tout autre ?<br /> <br /> courage, de toute façon sur ce chemin rocailleux et douloureux ...<br /> <br /> à bientôt ?
Journal d'une chute (et d'une rémission)
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