84.
L’euphorie n’est qu’éphémère. Evidemment. Au moins n’en ai-je jamais douté. Ce sera une illusion de moins à perdre.
Donc. Mouvance, fluctuation, tout ça quoi. Ou instabilité. Cela dépend de la manière dont on voit les choses.
Mon nouveau boulot a commencé depuis quelques brèves semaines. Et après une semaine et demi (montre en main) d’à peu près contentement, voici que je regarde tout cela avec une indifférence déjà froide et blasée. Ca promet donc pour la suite.
Si c’est ainsi que la vie se poursuit, il faut sans doute faire avec.
Bien sûr, voir, parler, sortir, appeler. Et se battre.
Et pourtant, non. J’ai visiblement laissé armes et armure au vestiaire. Et je n’irai pas les chercher.
Une dernière chose : où que je sois, quoique je fasse, je reste indéfectiblement ce que je suis. Ca peut paraître grandiloquent et vaniteux, mais c’est en fait un constat d’échec. Une vérité limpide, tandis que le brouillard s’est quelque peu dissipé, ne laissant pourtant entrevoir que de bien mornes réalités.
Voila, j’entends la cloche tinter, appelant à la levée de la séance. Je déteste lire des écrits vains, qui tournent en rond, qui se mordent la queue et qui laissent les choses s’étirer en longueur, jusqu’à la fadeur. Je déteste aussi de plus en plus me lire. Et plus encore désormais, (m’)écrire.
J’y mets donc simplement fin.
Merci à vous qui êtes passés ici par hasard et qui y êtes restés pour des raisons qui vous sont propres.
Je suis navré que cela se finisse sur une note d’apparence amère, après un message qui se voulait optimiste.
Vous me connaissiez (un tout petit peu) et n’aviez donc pas vraiment cru que cela durerait. Les happy end n'existent que dans les films.
Malgré tout, je continue à croire sincèrement que le plus beau reste à venir. Tout est donc encore permis et peut être enverrai-je des cartes postales de temps en temps.
Post scriptum : si un lecteur était, un jour, amené à penser que le rédacteur de ces lignes paraît tout de même d’une constitution bien fragile pour avoir flanché devant si peu de choses, je le rassurerai, outre scriptum, en lui soufflant à l’oreille que rien n’a évidemment changé et que c’est ainsi depuis bien longtemps. La flamme éclaire mais ne crée pas (méditez, mes amis, cette parole bancale, c’était la dernière J )