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Journal d'une chute (et d'une rémission)
1 juillet 2008

43.

A Gann, qui vient de s’écrier sans doute légitimement : « Hé! Ne l'appelle pas traînée. », je réponds en toute sincérité :


Je n’ai pas ouvert cet endroit pour m’autocensurer.

Il y a des moments de souffrance, où l’on pense être responsable de tous ses maux.

Il y a des moments de colères et de sourde haine.

Et des moments où on s’arrête. Où on regarde en arrière, et on pense.

A la trahison. A la double vie qui a été menée par celle qu’on aimait. A celle qui, pendant des mois, est allée rejoindre son amant. Et qui osait me (et se) regarder en face et me dire « je ne sais pas ce que je veux, il faut me laisser du temps ». Qui m’affirmait sortir avec une amie et qui s’en allait coucher avec un autre homme, sa bague de fiançailles et son alliance au doigt.

Probablement que le mot « traînée » est inapproprié. Peut être est-il trop fort. Ou pas assez.

Mais c’est ce mot qui a jailli en moi au moment où j’ai écrit. Au moment où j’ai pensé à ces mensonges constants, à cette manipulation de tous les instants, à celle qui m’a dit quelques jours avant qu'elle pensait à nous lorsqu’elle voyait des berceaux et des poussettes dans la rue. Quand j'ai pensé à celle que ça n’a pas gêné de faire souffrir consciemment.


Je remercie celles et ceux qui passent ici, qu’ils réagissent ou qu’ils restent silencieux. Vous m’apportez beaucoup.

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Commentaires
.
je n'ai pas de volonté de la salir. elle s'en est très bien occupée toute seule, sans mon aide...<br /> <br /> mais tu dis une chose importante et vraie : ne pas rentrer dans le jeu de l'insulte, qui salit soi même sans qu'on s'en rende compte.<br /> <br /> (mais t'es une acharnée du sport ma parole ! je ferai un peu de vélo tiens, ca me changera !)
G
Tu peux penser ce que tu veux.<br /> Mais tu le sais, comme moi, qu'au moment où les mots sortent ils prennent une dimension autre que quand ils sont à l'intérieur. Les mots ne décrivent pas seulement la réalité, ils la font.<br /> Je me doutais que tu allais réagir comme ça, et tout le monde te dit: vas y, lâche toi, exprime tes émotions".<br /> Eh bien moi (au risque de me faire vilipender) je te dis le contraire. Les mots, il faut s'en méfier comme la peste. Non pas parce que ça fait d'elle une traînée pour la première fois depuis que tu la connais, puisque c'est la première fois que tu dis le mot, mais parce que ça te salit. Plus tu la saliras elle, plus tu te sentiras misérable. C'est nul mais c'est comme ça.<br /> A toi de me dire si j'ai visé juste...<br /> Sinon, pour exprimer tes émotions, il y a toujours le sport... huhu<br /> <br /> P.S.: merci pour tes mercis, et merci à toi aussi. C'est drôle hein, comme est l'humanité. Jamais là où on l'attend. ;)
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