43.
A Gann, qui vient de s’écrier sans doute légitimement : « Hé! Ne l'appelle pas traînée. », je réponds en toute sincérité :
Je n’ai pas ouvert cet endroit pour m’autocensurer.
Il y a des moments de souffrance, où l’on pense être responsable de tous ses maux.
Il y a des moments de colères et de sourde haine.
Et des moments où on s’arrête. Où on regarde en arrière, et on pense.
A la trahison. A la double vie qui a été menée par celle qu’on aimait. A celle qui, pendant des mois, est allée rejoindre son amant. Et qui osait me (et se) regarder en face et me dire « je ne sais pas ce que je veux, il faut me laisser du temps ». Qui m’affirmait sortir avec une amie et qui s’en allait coucher avec un autre homme, sa bague de fiançailles et son alliance au doigt.
Probablement que le mot « traînée » est inapproprié. Peut être est-il trop fort. Ou pas assez.
Mais c’est ce mot qui a jailli en moi au moment où j’ai écrit. Au moment où j’ai pensé à ces mensonges constants, à cette manipulation de tous les instants, à celle qui m’a dit quelques jours avant qu'elle pensait à nous lorsqu’elle voyait des berceaux et des poussettes dans la rue. Quand j'ai pensé à celle que ça n’a pas gêné de faire souffrir consciemment.
Je remercie celles et ceux qui passent ici, qu’ils réagissent ou qu’ils restent silencieux. Vous m’apportez beaucoup.