48.

J’ai fait changer la serrure de mon appartement. Il y a encore la plupart de ses affaires, le temps qu’elle déménage définitivement.

Lorsqu’elle est partie, je lui ai dis que je ne jetterai rien, que je ne lui ferai aucun coup bas. Je lui avais demandé de me rendre les clefs. Elle avait refusé.

Je ne touche à aucune de ses affaires, évidemment.

Simplement, je ne veux pas qu’elle puisse entrer en mon absence. Accompagnée, pourquoi pas, de son amant. Ca peut paraître fou. Je ne suis pas paranoïaque. Mais je n’ai plus aucune confiance en elle.

Après avoir joué un double jeu pendant tous ces mois, je ne sais pas de quoi elle est capable. Je doute qu’elle fasse quoique ce soit. Mais, à vrai dire, je doutais aussi qu’elle puisse me tromper et me faire du mal. J’ai fait une grave erreur. Et j’ai donc appris à douter de mon doute...

J’ai l’impression d’avoir fait quelque chose de pas correct, c’est bizarre. Mais je ne dois plus rien exclure et être vigilant.

Ca me répugne un peu. Mais c’est comme ça, il faut savoir se sauvegarder.

Comments

[.]

je vais réflechir, pas trop, me reposer, surtout, et je verrai ce qu'il en sera.
vivement le week end.
merci

[Gann]

Ou alors tu lui en parles.
Tu lui dis que tu as changé la clef, tu lui dis pourquoi, tu lui demandes ce qu'elle en pense, et tu lui dis que si ça la gêne trop tu lui files un double à condition qu'elle se dépêche de partir pour de bon.
Ne te surcharge pas de décisions à prendre, laisse lui la balle dans son camp des fois...
Repose toi... Tu ne peux pas être un warrior tout le temps!

[.]

c'est un peu le brouillard en moi. parfois je pense voir les choses clairement, et je me rends compte que c'est peut être un mirage.

je n'arrête pas de penser à cette histoire de clé maintenant.

je verrai, j'aviserai, je veux cesser de penser à tout ça, et trouver le calme, penser à autre chose. souffler, respirer et m'envoler.

je vais un peu prendre du recul...

[Gann]

La question c'est: quel risque prends-tu: celui qu'elle touche à tes affaires ou celui de devenir méfiant et paranoïaque et de plus en plus en colère? (j'exagère toujours tout, c'est un de mes défauts, mais au moins on comprend bien)

Peut-être fais le partage de vos bien, fais-en un état des lieux avec elle et demande lui d'entreposer ses cartons ailleurs.

Tu connais très bien sa réaction au changement de serrure, et tu sais très bien que ça va la mettre en colère. Tu sais aussi que ça ne te met pas complètement dans ton bon droit. Enfin, tu sais que de la colère il ne résulte rien de bon et que la situation peut rapidement s'envenimer. Si elle estime qu'elle a été flouée, quelle sera la prochaine action? Ça va être l'escalade... Et toi là dedans tu auras réussi le contraire de ce que tu voulais: te protéger...

Les réflexes, il faut s'en méfier quand on est fragile... Mais tu as raison de ne pas les ignorer.

[.]

En dehors de toute considération juridique, je vais essayer d’avoir une vision pratique.

Prenez une femme et son mari. La femme pendant des mois part souvent de la maison. Passe plusieurs fois la nuit ailleurs.

Il s’avère qu’elle allait chez son amant.

Le mari découvre cela.

Les époux se séparent et décident de divorcer, par une procédure simple et non conflictuelle.

La femme part habiter ailleurs. Chez ses parents.

Par ailleurs, il ne fait aucun doute qu’elle continue à voir son amant.

Elle le voit matériellement tous les jours à son boulot.

Surtout, elle l’a vu en cachette pendant 4 mois alors qu’elle était mariée. Pourquoi arrêterait elle alors qu’elle se sépare de son mari et qu’un divorce est en cours ?

Bien. Voici les choses posées.

Je suis le mari. J’ai été stupide peut être. Trompé certainement.

Je veux éviter que ma femme puisse revenir en mon absence (les congés d’été approchent), pour s’approprier ou porter atteinte à des biens qui m’appartiennent.

Honnêtement, je ne le pense pas.

Mais, encore une fois, beaucoup de choses paraissent peu concevables avant qu’on ne s’y retrouve confronté.

Dois je donc laisser ma femme de qui je suis séparée en mesure d’accéder à l’appartement, en présence pourquoi pas de son amant (tout est imaginable) ?

C’est une question que je pose.

Ce n’est sûrement pas très juridique.

Mais c’est mon réflexe.

En disant ça, je ne pense être ni cynique ni méchant.