51.
C’était son anniversaire il y a quelques jours. J’ai hésité mille fois pour me déterminer si je le lui souhaitais, et comment. Ca peut paraître futile, mais c’est ainsi.
J’ai pensé à ce qu’elle avait fait, à ce qu’elle avait détruit. Aux mensonges et cætera. Et j’ai décidé de ne pas l’appeler, de ne pas lui envoyer de message. Peut être le réflexe orgueilleux et méprisable du bafoué et de l’humilié. Nul doute qu’elle fêtait ce jour là son anniversaire avec son amant et/ou ses amis. C’est loin de moi, c’est un autre monde. Je ne lui ai pas souhaité. Je me suis imposé le silence et l’absence.
J’ai voulu envoyer une carte. Avec quelques mots. Je l’ai écrite, enveloppée, prévoyant qu’elle arrive par le courrier le jour même. Mais je n’ai matériellement pas pu l’envoyer à temps. Elle partira et arrivera en retard. C’est peut être mieux comme ça. En décalage.
Ce n’est ni une carte joyeuse, ni un mot de réconciliation. Au contraire. Je n’ai pas à faire taire mes reproches. Je n’oublie rien, je ne pardonne rien. Mais bon anniversaire quand même.